Né à Amiens en 1957 et formé aux Beaux-Arts de Valence, Thomas Groslier développe depuis plusieurs décennies une œuvre figurative singulière, où héritage classique et sensibilité contemporaine se rencontrent. Inspiré à ses débuts par Paul Delvaux, il peint portraits, paysages et scènes aux compositions épurées.

Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions, aussi bien en galeries qu’en musées, ainsi que lors de manifestations consacrées à l’art contemporain.

« Dans ma peinture, tout est vrai et tout est inventé ; je me contente de quelques lignes évocatrices, d’un ou deux détails, sans souci d’exactitude, d’éclairage ou d’heure. »
Cette approche invite le spectateur à explorer les multiples facettes de ses compositions. Qu’elles soient introspectives ou émotionnelles, elles offrent une expérience visuelle propice à la réflexion et à l’évasion. De là naît une atmosphère suspendue dans le temps, irréelle.

Sa facture, volontairement lisse et sobre, se passe de toute emphase gestuelle : pas de coups de pinceau visibles, mais une application régulière et mesurée de couches minces et transparentes. Il recherche une clarté rendant l’image immédiatement lisible et « neutre ».

La palette, restreinte et subtile, privilégie les tons froids — bleus, gris, verts — qui accentuent le caractère énigmatique de ses toiles. Point d’effets impressionnistes ni de textures appuyées : le peintre écarte tout ce qui pourrait détourner du sujet, évitant les contrastes violents de clair-obscur pour leur préférer un modelé simple, mais suffisant pour donner l’illusion du réel.

La lumière est diffuse, égale, comme celle d’un théâtre en plein air. Les ombres servent davantage à la construction géométrique qu’au drame.


Born in Amiens in 1957 and trained at the School of Fine Arts in Valence, Thomas Groslier has, for several decades, developed a singular figurative body of work in which classical heritage and contemporary sensibility meet.
Initially inspired by Paul Delvaux, he paints portraits, landscapes, and scenes marked by refined, stripped-down compositions.

His work has been presented in numerous exhibitions, both in galleries and museums, as well as at events dedicated to contemporary art.

“In my painting, everything is true and everything is invented; I am content with a few evocative lines, one or two details, without concern for accuracy, lighting, or time of day.”
This approach invites viewers to explore the many facets of his compositions. Whether introspective or emotional, they offer a visual experience conducive to reflection and escape. From this arises an atmosphere suspended in time — dreamlike, almost unreal.

His technique, deliberately smooth and restrained, dispenses with any gestural emphasis: no visible brushstrokes, but a regular and measured application of thin, transparent layers. He seeks a clarity that makes the image immediately legible and “neutral.”

His palette, limited yet subtle, favors cool tones — blues, greys, greens — which heighten the enigmatic quality of his paintings. There are no impressionistic effects or heavy textures: the artist eliminates anything that might distract from the subject, avoiding harsh chiaroscuro contrasts in favor of a simple modeling, just sufficient to convey the illusion of reality.

The light is diffuse and even, like that of an open-air stage. Shadows serve more to construct form than to suggest drama.